Soudan du Sud
Thématiques : Interdiction des mines antipersonnel – Normes humanitaires
En décembre 2013, de violents conflits ont éclaté dans la région de Juba, opposant les partisans du Président Salva Kiir Mayadit, représentés par les soldats de l’armée nationale, aux fidèles de l’ancien vice-président Riek Machar. En l’espace de quelques mois, le conflit s’est propagé dans tout le pays, se transformant en ce qui deviendrait la Guerre Civile du Soudan du Sud.
Depuis la capitale, les hostilités se sont rapidement propagées dans la région du Haut-Nil et dans certaines zones de l’Equatoria et du Bahr-elgazal. D’abord de nature politique, le conflit a souvent pris la forme de rivalités ethniques ; au cours de sa première année, des milliers de victimes civiles ont été ciblées sur la base de leurs origines ethniques. Ces victimes ont souvent dû trouver refuge dans les sites de protection de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).
Bien que le processus de paix ait débouché sur la signature de deux accords, en août 2015 et en septembre 2018, les affrontements continuent et leurs répercussions sur les civils ne cessent de s’alourdir. Selon les dernières statistiques du HCR, plus de 2.2 millions de victimes ont été déplacées dans les pays voisins. Outre les réfugiés externes, le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) estime le nombre de réfugiés internes à 2 millions. De plus, plusieurs organisations internationales font état de violations continuels des normes humanitaires par les groupes armés ; même si beaucoup d’entre eux ont signé l’Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud, d’autres s’opposent toujours à ces efforts de paix.
Les opérations de l’Appel de Genève au Soudan du Sud
L’Appel de Genève dialogue avec les groupes armés non-étatiques du Soudan du Sud depuis 2001. Le travail de l’organisation avec l’ancienne Armée populaire de libération du Soudan (APLS) a été particulièrement fructueux et a débouché sur la signature de l’Acte d’Engagement pour l’adhésion à une interdiction totale des mines antipersonnel et la coopération dans la lutte contre les mines. Cet engagement a cependant pris fin en 2005 lorsque le groupe armé est devenu une force de sécurité étatique suite à l’Accord de paix global.
En 2013, après la reprise du conflit, l’Appel de Genève a entrepris d’importantes démarches pour reprendre ses activités dans le pays, et y a finalement été officiellement enregistré en 2017. Depuis, l’Appel de Genève organise principalement des ateliers dans la région de Juba et des activités ciblant d’anciens membres des groupes armés souhaitant rejoindre l’armée nationale du Soudan du Sud.
Données clés
1 GROUPE ARMÉ (APLS depuis 2001-2005) engagé sur les mines antipersonnel et un Acte d’Engagement signé.
AU MOINS 5 ATELIERS organisés avec l’APLS (2001-2005).
3 NOUVEAUX GROUPES ARMÉS ont été approchés pour une engagement humanitaire depuis 2017.
19’000 NOUVEAUX ENFANTS ont été recrutés par les groupes armés depuis décembre 2013.
PRÈS DE 2 MILLIONS de déplacés internes.
Informations de contact:
Ranjan Poudyal – COUNTRY DIRECTOR
rpoudyal@genevacall.org